La guerre des sexes n’aura pas lieu





La guerre des sexes n’aura pas lieu


Etat des lieux 

Dans les pays barbares, les femmes risquent la mort. Dans les pays occidentaux, les femmes restent opprimées, et sous couverture d'un vernis subtil, sournois et pervers de l'hypocrisie ambiante. La majorité des hommes pensent en effet toujours tout bas qu'ils leur sont supérieurs. Ce combat est devenu universel. Depuis la naissance de la civilisation humaine, celle-ci a toujours été patriarcale et a toujours vu échouer toutes tentatives d'émancipation des peuples. Pourquoi ? A cause du patriarcat. Au lieu d'opposer les genres, je suis pour leur réconciliation. Un nouveau monde naîtra alors.


Le genre est un habillage pour justifier la domination, en l'occurrence la force physique au ras des pectoraux; sans compter la « protection» qui « autorise à mettre sous cloche», que cette dernière soit en plomb ou en or, le processus est le même diront les féministes les plus radicales.



Qui stigmatise qui ? Et pourquoi ?


Stigmatiser un sexe en général n'est sans doute pas la meilleure manière d'atteindre l'avènement de l'égalité des sexes peut me rétorquer n'importe quel homme choqué par cet article. Et je suis tout à fait d'accord d'où mon interrogation sur la stigmatisation depuis l'origine du monde du sexe féminin par le sexe masculin mais aussi le choix d'aller, non pas vers une revanche souhaitée par un nombre colossal de femmes, mais bien davantage de tendre vers une réconciliation optimale entre les deux genres afin que chacun d'entre deux puisse reconnaître en son sein toutes ses caractéristiques masculines et féminines, souvent refoulées et démontrées par de multiples études scientifiques. 



Alors une harmonie nouvelle et inédite pourra peut-être naître non seulement chez chacun et chacune, mais aussi l'atteinte d'une relation beaucoup plus respectueuse entre les deux genres aujourd'hui inexistante, et au-delà d'arriver à construire un monde beaucoup plus pacifique. 


En bref, il me semble crucial que chaque sexe puisse (se) reconnaître et se nourrir des différences de l'autre sexe. Utopie ? Non. Souhait ardent d'un très grand nombre d'hommes et de femmes éclairés pour faire émerger un nouveau type de société.


Pourquoi le besoin de dominer existe ?


Certes, il a toujours existé des civilisations matriarcales. Moins nombreuses. La question est pourquoi une partie de l'humanité a besoin de dominer sur l'autre. Une des réponse, à mon sens, réside dans la peur. La peur de la différence, la peur de découvrir quelque chose chez l'autre. La peur que l'enfant à naître ne soit pas le sien, la peur de l'étranger ou du réfugié syrien, la peur de ce qui n'est pas semblable à son groupe d'appartenance, la peur des non Français de souche : le véritable ennemi est donc La peur.


Oui, la peur est l'instrument de choix pour manipuler et contrôler l'humain. Demandons nous d'où viennent ces peurs, nos peurs. Comment nous sont-elles transmises ? Par qui et dans quel but ? Les réponses nous font toujours avoir un autre regard sur l'autre, autre qui se révèle toujours notre égal en nous apportant ses différences et sa complémentarité.


Un autre problème est que c'est la revanche, portée aussi par une violence toute féminine (même si elle s'exprime aussi physiquement, le nombre d'hommes battu monte continuellement) qui est majoritaire. Avec parfois comme allié la culpabilité masculine de la même forme que celle qu'a l'Occident vis-à-vis de ses anciennes colonies. 


En fait, et de nombreux test les prouvent, l'agressivité n'est pas l'apanage d'un genre, ce sont les modalités de son expression qui diffèrent. Seul un très haut degré de maturité permet la lucidité et la compréhension sur le fait que les formes de domination sont multiples et que l'évidence n'est pas si évidente que ceci. 


Comment dominer la peur si ce n'est en acceptant notre profonde immaturité affective


Nous devrions partir du coup d'un postulat d'immaturité générale de l'être humain et construire le respect, l'attention, le souci de l'autre en dehors de cette alternance de domination de genre qui semble être celle de la perspective historique. Nous devrions grandir ensemble et reconnaître l'égalité de dignité et de complémentarité (encore faut-il identifier correctement laquelle) liée à une identité sexuelle.


Mais il faut pour cela voir en face que le véritable ennemi est la peur. Pourquoi les hommes ont-ils à ce point peur des femmes sans le dire explicitement mais en les asservissant depuis toujours ? Les sociétés matriarcales ont en effet existé dans certains endroits du globe jadis mais il y en a eu très peu et les autres majoritairement patriarcales les ont balayées. 


La peur de l'autre, homme ou femme, de son ethnie ou pas, de sa confession religieuse ou pas, interroge en premier lieu chacun et chacune d'entre nous : c'est de nous dont nous avons peur en premier lieu en étant au contact des différences de l'autre qui "serait un danger" pour soi. Tant que l'être humain ne sera pas assez sécurisé affectivement, et tout commence dès l'enfance, rien ne pourra changer. 


Notre insécurité affective, souvent elle aussi méconnue et refoulée, est à l'origine de tous nos problèmes, qu'ils soient individuels ou collectifs. Une personne autonome affectivement n'a pas peur de l'autre et peut se permettre de s'ouvrir à l'altérité sans crainte pour son identité. Les récents travaux en psychologie l'attestent tous. Un important travail d'éducation se doit d'être mené chez les enfants tout comme chez les adultes. Il est crucial de mettre en place une vaste opération de médiation pour apprendre à chacune et chacun de mieux se connaître et de savoir interagir avec l'autre sans aucune peur.


L'immaturité humaine est donc l'enjeu premier. L'agressivité est en effet directement liée à la peur, peu importe le sexe. Je crois cependant qu'il est nécessaire de dénoncer la domination masculine avérée ou larvée qui perdure depuis toujours. L'argument de la culpabilité ne tient plus vraiment. La situation est dramatique quasi partout pour le sexe féminin avec plus ou moins d'intensité selon les régions du globe. Les hommes sont paradoxalement les premiers à affirmer combien les femmes sont plus matures, subtiles, pacifiques, bienveillantes et plus emplies de sagesse qu'eux. Il est vraiment temps de libérer la femme en la sortant du schéma typiquement masculin "soit putain, soit maman". 


J'aime les gens, hommes comme femmes. En tant qu'humaniste, j'alerte ici avec force sur les dangers grandissants pesant sur l'humanité qui sont quasi tous liés à la domination masculine impérieuse, que celle-ci soit officielle ou officieuse. À défaut, l'humanité court à la catastrophe.


Nous sommes des êtres de vulnérabilité et la sécurisation affective est fondamentale


Nous sommes des êtres de vulnérabilité et la sécurisation affective est fondamentale. D'où la nécessité, entre autres, de ne pas faire "payer au prix fort" cette vulnérabilité et cette absence de sécurisation affective, toutes deux tabou et refoulées, et chez tout le monde, en stigmatisant notamment et depuis toujours les femmes, celles-ci étant de par leur "nature" et de par leur vécu de "dominées" mieux armées paradoxalement face au réflexe reptilien d'agressivité car ayant eu le temps d'intégrer et de comprendre les mécanismes subtils du "désamorçage" de tous types de conflits.


J'imagine quelques chrétiens intégristes me dire qu'ils apprécient cette approche du sujet au travers du prisme de l'insécurité affective et de m'affirmer que Eve étant née d'Adam, cette insécurité ne doit pas être ressentie. Chers lecteurs, ne souriez pas en étant amusés même si je le suis tout autant que vous : de nombreux hommes et femmes, qu'ils soient chrétiens, juifs, musulmans, athées ou agnostiques croient hélas encore et toujours dans d'innombrables mythes fondateurs, religieux ou scientifiques ou intimes, de par le monde qui du coup part en vrille. L'humanité n'est évidemment pas née avec Eve et Adam, il ne s'agit que d'une légende qui comme toute légende, quelle que soit la confession religieuse, reste une non vérité, un fait qui n'a jamais eu lieu. Sourires. 


Entre le patriarcat, les religions et les codes sociaux qui tous tentent de nous dominer, décidément il y a du pain sur la planche pour libérer et les femmes et les hommes.


Hommes et femmes doivent lutter ensemble contre l'exploitation et pour une société plus juste et humaine  


En fait, c'est assez simple, à la racine la lâcheté et la peur de s'engager créent un réflexe compulsif qui engendrent le besoin de dominer. Les femmes qui ont quelque chose à dire ne jouent pas les "supermecs" comme Marine Le Pen qui n'est pas une vraie femme, non les vraies femmes sont authentiques et agissent à leur façon. Il est plus que temps d'explorer la coopération entre Femmes et Hommes, Cadets et Senior, Cultures, Profils, etc. Le reste paraît vain. Il serait peut-être judicieux de (re)lire H. Laborit qui dans l'esprit disait : tout organisme vivant, face à l'agression, et par extension l'incertitude, a trois possibilités : l'attaque, la fuite et l'inhibition de l'action. L'auteur affirme aussi que que le but de tout organisme vivant est de vivre. Mais à quel prix parfois ? Et survivre, est-ce vivre ? D'où l'intérêt de sélectionner les liens qui libèrent. D'où la nécessité absolue et tabou d'accompagner celles et ceux en insécurité affective.


Une personne, homme ou femme, est toujours beaucoup trop complexe et riche de possibles pour pouvoir être mesurée, elle n'est pas statique et est sans cesse en devenir. Ce que nous refusons d'admettre parfois voire souvent. La nature même de la psyché est irréductible à toute mesure quantitative. J'ai des neveux, des amis, des collègues, des relations, la comparaison n'a pas sa place. J'ai des affinités plus ou moins grandes selon les personnes, cela me permet de ne poser aucun jugement de valeur sur quiconque. Ce ne serait pas aidant. Quand je parle des femmes, ou des hommes, il y a risque de généralisation, il faut donc être prudent car la victimisation est encore un processus régressif, comme la volonté de contrôle, ou le désir d'être comblé-e par une seule et unique personne. 


Un processus important multi-dimensionnels et par trop méconnu et surtout insuffisamment mis en lumière est en cours tout au long de sa vie chez tout être humain, non survivant mais vivant, nous découvrons alors chacun et chacune la richesse quasi infinie des possibilités de mieux connaître ce qu'est une personne et ce que nous-mêmes nous sommes. Encore faut-il se mettre au boulot, comme je le fais ici, ce qui me réjouit.


Je n'ose imaginer les cris d'orfraie si un homme faisait de grandes généralités à propos des femmes me crient à l'oreille certains lecteurs et lectrices


Loin d'ici, l'idée ou la volonté de généraliser ce que sont les femmes, ou de simplifier ce que nous sommes chacun et chacune, je ne fais juste que parler de faits sociétaux constatés et avérés partout et qui hélas ! mettent en avant des situations tabou depuis la nuit des temps. 

Je comprends que cela dérange. Et en effet, devant de tels désastres, il y a de quoi réagir. Surtout, n'oublions jamais qu'à l'origine de la domination ou de l'oppression est tapi un monstre hideux appelé la peur, elle-même liée à la notion d'insécurité affective présente chez nous tous, hommes comme femmes. 


Alors que les problèmes socio-économiques sont multiples et très graves, cette question de réconciliation des genres semble dérisoire alors qu'elle est cruciale car si elle était bien gérée, anticipée, et voire enfin "réglée"; le sociétal comme l'économique iraient beaucoup mieux. 


L'idée de créer de vastes programmes ludiques et pédagogiques sur l'estime de soi perdue ou saccagée chez beaucoup de gens semble essentielle. À l'école, personne ne nous enseigne ces pans psychologiques si capitaux pourtant pour devenir vraiment plus libres. 


Nous sommes tous des gens ordinaires uniques. Ordinaires car appartenant au genre humain, et uniques car ayant tous un vécu singulier


Un nombre colossal de femmes n'en peuvent plus. Un nombre très conséquent souhaite déclarer la guerre aux hommes. 


Je le répète, je ne généralise absolument pas : je dénonce des faits, subis par une grande majorité de femmes de par le monde, et ce, avec des degrés d'intensité, de visibilité, d'acceptation divers. Il existe évidemment une quantité très importante d'hommes et de femmes éclairés mais qui reste encore par trop minoritaire. 


D'où cet article. D'où mon alerte. That's simple 😊


Je prône une troisième voie, ni misogyne ni misandre : la réconciliation des genres. 


Tout simplement.




Commentaires

  1. Quelques mots sur l'auteure, Anne Verron :

    Anne Verron est agent de changement, d'influence et de valorisation éthiques numériques, experte RH, community manager, journaliste web, sociologue, photographe humaniste moderne, fondatrice et rédactrice en chef du média éthique Accompagner le changement depuis septembre 2009.

    Son objectif premier est de faire bénéficier ses compétences dites de "matière grise" et celles dites de créativité à l'ensemble de ses clientèles officielles et officieuses.

    Elle s'intéresse principalement à l'articulation profondément interactive et en boucle permanente entre :

    1. la réalité quotidienne du vécu de ceux qui font et vivent dans l'entreprise,
    2. les tendances émergentes RH et sociétales, toutes reliées aux fondations du monde capté dans sa complexité,
    3. et l'ensemble des individus et de collectifs souvent très divers.

    La plupart de ses réflexions et créations sont rassemblées sur son média éthique intitulé Accompagner le changement.

    En tapant précisément ces trois mots clés, et depuis 2010, ce média est référencé en 1ère position sur internet. Fruit d'un labeur acharné et d'un enthousiasme intact, en voici le lien https://www.photographieshumanistesanneverron.com

    Elle met également à disposition de ses clientèles ses compétences, désormais reconnues par le milieu, en innovation, créativité, sens fort de l'éthique, contenus éditoriaux et iconographiques réputés tous deux pour leur forte valeur ajoutée, afin de booster à moindre coût votre marque employeur numérique. Vitalité et viralité sociale sont au rendez-vous.

    Son agence digitale intitulée Booster de marque employeur 2.0 a vu le jour en avril 2013. Fruit d'une envie forte de contribuer à une société plus éthique et d'un enthousiasme renouvelé, en voici le lien https://boosterdemarquemployeur.com

    N'hésitez pas à la contacter pour tous échanges, rencontres et partenariats constructifs.

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