L’art de la critique est aisé : la France toute entière peut pourtant changer le monde




L’art de la critique est aisé : la France toute entière peut pourtant changer le monde


L’art de la critique est aisé, l’art de trouver des issues est plus fastidieux et nécessite la mobilisation urgente d’intelligences collectives multiples et diverses issues de toutes les spécialités, expertises, et toutes classes sociales confondues car la connaissance de terrain du vécu des peuples au quotidien comme la connaissance du vécu des sphères dites de pouvoir ne sont toujours pas présentes, ni actualisées, ni comprises, ni audibles parfois.

Les peuples et les sphères dites du pouvoir ont tous deux des droits, des devoirs, des privilèges et des contraintes qui sont pour chacun de ces deux grands groupes, par ailleurs très diversifiés en interne, souvent lourds à gérer. 

La concertation véritable n’est ni un référendum, ni une élection au hasard à la sauce Chouard, ni des épais rapports de crise 

La concertation véritable nécessite de se taire pour écouter vraiment chaque partie qui ignore par beaucoup trop les contraintes et les privilèges de l’autre partie, et cela marche dans les deux sens. 

Tant qu’on voudra dresser des murs ou dresser des barricades, y compris sans le vouloir délibérément initialement, nous ne trouverons pas d’issues. 

Les idées reçues de chaque bord doivent être chassées.

Outre la volonté de contribuer à construire un monde meilleur en tout pour tous, "Accompagner le changement" fait la part belle à celles et ceux qui incarnent et ont incarné l'école humaniste : courant photographique ou autre. 

La grève

La grève qui secoue notre pays tout comme nos équipes dirigeantes appartiennent cependant, aussi paradoxalement que cela puisse paraître, à cette école humaniste, à cette volonté de faire en sorte que la France s'en sorte le mieux possible. 

La réforme des retraites ne passe pas du côté d'une partie conséquente de l'opinion directement concernée, et du côté du pouvoir étatique cette réforme semble indispensable pour préserver les retraites des générations futures.

Je suis tombée par hasard sur une citation qui dans un premier temps m'a profondément choquée, la voici :

Il faut prendre l'argent là où il se trouve: chez les pauvres. D'accord, ils n'en ont pas beaucoup, mais ils sont si nombreux.Alphonse Allais

Oeuvres posthumes, Le Sourire, 27 décembre 1902 de 

J'ai parlé avec des grévistes, je voulais leur avis

A ma grande surprise, bien qu'ils soient également choqués, aucun n'a pu affirmer que cette citation était erronée. Les gens sont de fait de plus en plus et de mieux en mieux informés et ces grévistes m'ont dit en me regardant droit dans les yeux, sans haine, ni violence, mais avec un désespoir plus que palpable, qu'en effet, logiquement, mathématiquement, statistiquement, l'Etat récolterait à coup sûr beaucoup plus d'argent en taxant l'immense majorité des gens peu fortunés qu'en taxant et même à un niveau très élevé une faible minorité de gens très très fortunés.

Que dire après cela ? Comment trouver des issues ? 

Comment pallier au désespoir d'une partie conséquente de l'opinion publique ?

C'est alors que je me suis posée et j'ai réfléchi.

Les peuples sont à la hauteur partout dans le monde face aux pressions colossales de l’argent roi qui les acculent à se rebeller : ils disent STOP à l’ultra capitalisme financier qui délimite les gens partout dans le monde en deux camps :

. Les dominés et les pauvres
. Les dominants et les riches

Ce n’est ni manichéen ni caricatural : c’est un constat factuel, unanime, et international.

La rébellion pourrait commencer en France et nous mener à la ruine, à la faillite, voire à la dictature de nouveaux oligarques provenant des extrêmes et qui tait son nom pour mieux faire croire qu'elle défendra les seuls intérêts du peuple. Paroles, paroles !

Que ceux qui préfèrent théoriser en étant à l’abri dans leurs conforts et critiquent ces peuples exsangues et à bout ne viennent pas se plaindre après de de ne pas avoir pris le train en marche.

La France n’est peut-être plus vraiment une démocratie ni une très grande puissance économique; et pourtant ..

En effet, la police de prévention a été remplacée par une police de la répression.

95% des médias y sont détenus par 7 milliardaires.

La reconnaissance faciale arrive en France et avec la surveillance de masse qui ira avec.

Les beaux discours marketing ne valent plus rien : les gens ont compris.

Ras le bol ! dit l'opinion.

Emmanuel Macron fait ce qu’il peut mais déçoit. Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon tout autant. Ségolène Royal est une catastrophe, voir sa gestion désastreuse de sa région jadis.

La politique n’est décidément plus qu’un moyen marketing de plus en plus grossier pour asseoir le pouvoir de tel ou tel clan sans se soucier des gens.

Les idéalistes et les beaux parleurs en prennent pour leurs grades.

Je me fiche de mon influence. Je suis une véritable humaniste. Point. Dit autrement j’aime les gens. Et on se fiche depuis le général De Gaulle des gens, d’ailleurs il surnommait lui-même les français "des veaux" car en 1939/1945, les français étaient autant collabos que résistants, suivant la tendance et l'air du temps, et leurs propres intérêts égoïstes.

Je crois cependant toujours aux gens. Et en mon peuple. Et en les peuples. Et en des équipes dirigeantes démocrates et éthiques 

Et c’est alors que sans aucune naïveté, je suis convaincue que les deux parties doivent enfin mieux se comprendre.

Du côté des peuples, ils doivent savoir que le monde entier est devenu un vaste échiquier où les rapports de force pour préserver les intérêts des habitants de chaque pays sont de plus en plus contraints et difficiles à gérer, et que parfois sauver son peuple, c’est aussi prendre des risques terribles au niveau de son impopularité, voire même au niveau diplomatique.

Du côté des équipes dirigeantes dites éthiques, elles doivent avoir le courage et la lucidité de ne plus taire certaines choses à son peuple même si ce dernier peut paniquer.

Comment réagiront les français si on leur expliquait précisément pourquoi on a récemment explosé notre dette qui dépasse les 100% de notre PIB ?

Il semble que même en se croyant ennemis, les peuples grévistes en rage totale d'un côté, et les équipes dirigeantes démocrates dites éthiques acculées à ces réformes sur l’échiquier très complexe du vaste monde pour sauver nos meubles de l'autre côté, se doivent de se concerter enfin et pour de vrai.

Il semble.

Oui, il semble. 


La colère aveugle mais la sagesse permet le dialogue


Offrons nous une chance de médiation réelle de trouver un respect pour un véritable temps d’écoute de chaque grande partie, et alors qui sait ? la France aura en 2020 peut-être trouvé une issue et montrera à tous les autres pays l'illustration exceptionnelle de ce que nous sommes tous : des êtres indignés mais des êtres avant tout humanistes et éclairés. 



L’art de la critique est aisé, l’art de trouver des issues est plus fastidieux et nécessite la mobilisation urgente d’intelligences collectives multiples et diverses issues de toutes les spécialités, expertises, et toutes classes sociales confondues car la connaissance de terrain du vécu des peuples au quotidien comme la connaissance du vécu des sphères dites de pouvoir ne sont toujours pas présentes, ni actualisées, ni comprises, ni audibles parfois.

Les peuples et les sphères dites du pouvoir ont tous deux des droits, des devoirs, des privilèges et des contraintes qui sont pour chacun de ces deux grands groupes, par ailleurs très diversifiés en interne, souvent lourds à gérer. 
La concertation véritable n’est ni un référendum, ni une élection au hasard à la sauce Chouard, ni des épais rapports de crise. 

La concertation véritable nécessite de se taire pour écouter vraiment chaque partie qui ignore par beaucoup trop les contraintes et les privilèges de l’autre partie, et cela marche dans les deux sens. 

Tant qu’on voudra dresser des murs ou dresser des barricades, y compris sans le vouloir délibérément initialement, nous ne trouverons pas d’issues. 

Les idées reçues de chaque bord doivent être chassées.


Nous sommes tous des humanistes : montrons le au monde entier

C'est ambitieux et c'est possible.

Je suis en effet profondément convaincue des bienfaits de la prise de recul par rapport à tout jugement de valeur portant tant sur des personnes que sur des théories, faits ou situations afin d'en avoir la vue la plus juste, impartiale et honnête et donc la plus fructueuse car la plus complète.

Et tout autant persuadée des apports bénéfiques de tout débat réel débouchant sur un partage authentique d'idées et d'expériences fédératrices porteuses de projets prometteurs mis alors en commun pour vraiment avancer.

Pour se faire, il me semble essentiel de donner la priorité à une nécessaire synthèse non globalisante certes, mais avec cependant une vision s'appuyant sur une perspective devenue incontournable aujourd'hui, caractérisée par une approche réaliste, multidisciplinaire, respectueuse à la fois des singularités et des spécificités différenciées de tous les membres, et donc aussi par conséquent, des multiples champs et problématiques traversant toute organisation.

Ces convictions portent pour être forces de propositions innovantes conciliant l'individuel et le collectif, l'articulation entre les deux, bien distincts par ailleurs, pouvant, et même, se devant de trouver des intérêts et des objectifs convergents.

Cette perspective est le seul devenir de toute organisation afin qu'elle ne reste pas sur le bord de la route

Les nécessités économiques et sociales, et aussi politiques, n'excluent en rien l'humain qui y a toute sa place.

Pour rappel, et rappel très insistant, je ne prétends nullement être une porte parole visionnaire ou une personne récupérée et récupérable politiquement. Ma liberté est un fait absolu.

Je suis simplement une professionnelle aguerrie de type slasheuse et une femme de mon temps qui réfléchit, lit, agit, observe, écoute, parle, échange, partage, témoigne et vit.

J'ai inventé une phrase credo qui résume cette démarche :

Valoriser l'humain par les faits et par nos pratiques tout en tenant compte de la réalité socio-économique : soyons novateurs.

Vous aussi, nous toutes et tous aussi, quel que soit notre rang dans la société et notre pouvoir d'achat.
En ces temps si barbares partout dans le monde comme le rappelait tristement et très récemment Edgar Morin dans un de ses tweets sur le réseau social Twitter; osons montrer à la face du monde que nous sommes le pays qui a l'audace exceptionnelle et le courage incroyable de montrer la seule voie possible : celle de la concertation véritable.

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