Rejeter la droite dure décomplexée et avoir l'esprit libre


Préambule : Suite au succès de cet article publié en Juillet 2013 sur le média Les Echos et relayé ensuite sur notre propre média Accompagner le changement, et compte-tenu  à la fois de nos statistiques de vues très importantes en interne ainsi que de la conjoncture politique européenne, cet article est publié de nouveau en Novembre 2019.

Rejeter la droite dure décomplexée et avoir l'esprit libre

LE CERCLE. Prise de recul politique salvatrice et rappel de faits : ou comment se remettre les idées en place.

Le désastre actuel causé par la droite dure décomplexée
Bien que n'adhérant point aux convictions socles des partis dits de droite, mes rôles de journaliste, de captatrice de tendances et de sociologue 2.0 respectent une charte déontologique singulièrement éthique et tendent à contribuer à faire éclore un débat politique ou sociétal démocratique digne de ce nom. Cet article se veut donc bien davantage "alerte" pour les électeurs de droite dont une majorité se dit en désorientation politique.
La mort politique définitive de Nicolas Sarkozy, y compris en 2017
Beaucoup d'électeurs qui ont voté Sarkozy en 2007 mais aussi en 2012 se disent dupés et floués par l'inflexion dure de l'UMP vers le populisme FN, notamment au travers des deux dernières années de présidence de Nicolas Sarkozy, avec l'influence de son plein gré de ses conseillers Patrick Buisson, Claude Guéant ou Henri Guaino à l'éthique démocratique jugée plus que suspecte, et au travers de sa dernière campagne présidentielle où il a clairement appelé les électeurs du FN à voter pour lui.
Une majorité d'individus dits de droite respectable et modérée ne se reconnaissent plus en Nicolas Sarkozy. Surtout, ils connaissent par trop bien son habileté de véritable bête politique en cas de changement total de cap, de stratégie et/ou de discours de sa part pour lui faire de nouveau confiance d'ici 2017. Ils n'en peuvent plus et n'en voudront plus.
Une étude récente a de plus démontré, et toutes tendances politiques confondues, que 3 électeurs sur 5 refusaient net un retour de Nicolas Sarkozy en tant que candidat à la présidentielle de 2017.
Les raisons les plus courantes évoquées sont :
- un manque de confiance totale en son honnêteté et son intégrité,
- ses multiples implications dans les affaires le faisant apparaître comme un élu politique corrompu et voire "blanchi" grâce à ce qu'ils appellent "sa cour",
- ses relations de proximité très suspectes avec de nombreux dictateurs alors jadis en place,
- une défiance marquée par rapport à son pouvoir d'action et par là-même son impuissance d'action révélée au grand jour durant son quinquennat de 2007 à 2012,
- l'échec de sa politique sur le terrain de la sécurité intérieure et contre la délinquance avec la course au rendement qu'il avait infligé aux forces de l'ordre, sensées protéger et non que sanctionner, qui lui ont valu de sévères critiques de la part d'experts tant hexagonaux qu'internationaux et qui ont été rendues publiques.
Ce qui culmine dans le rejet que font les électeurs de droite semble aussi résider dans le culte très égocentrique du personnage politique qui lui avait valu en d'autres temps moins lucides de la part des électeurs son succès et son charisme médiatique. Ces temps sont bel et bien révolus martèlent les électeurs de droite particulièrement échaudés.
Sans doute y aura-t-il quelques voix qui s'exprimeront encore via une nouvelle mode : la vaine figure de victime outragée qui ne se laissera pas faire et incarnée par feu Nicolas Sarkozy.
Ce n'est pas drôle, la France échappe au pire. N'oublions pas que Nicolas Sarkozy s'est attaché stratégiquement durant la fin de son quinquennat à dédiaboliser et banaliser les idées d'extrême droite et qu'il a laissé notre pays dans un état de sinistrose socio-économique jamais vu, et ce même bien avant la crise.
La fin annoncée de la montée de Marine Le Pen
Le Front National, quant à lui, est la pire des boues qui soient car avec à sa tête, Marine Le Pen. Elle est certes habile grâce à ses joutes verbales “scandalisées” en dénonçant avec une certaine justesse critique le système. Elle est surtout une manipulatrice, pire que Nicolas Sarkozy jadis, en endossant le rôle disqualifié d’office de celle qui veut se faire passer comme proche du peuple et de son quotidien amer.
Savoir qu’elle a fait des études d’avocate et qu’elle est fille de milliardaire laissent à penser qu’elle sait parler mais qu’elle ne sait pas de quoi elle parle. Jean-Marie Le Pen a une fortune en effet colossale issue de la captation d’un héritage, dit-on douteux, d’un certain Hubert Lambert. Ce donateur, dont l’authenticité de l’ultime testament fut réellement mis en doute par les analyses graphologiques qui suivirent, était un désoeuvré richissime, un malade atteint de graves troubles psychiatriques, adepte des idées nazis et de Adolf Hither, et comme Jean-Marie Le Pen, nostalgique de l’ère des collabos.
Leurs descendants sont encore parmi nous dont eux, vous savez ? Et avec l’héritage cette fois pas que financier qui va avec mais un autre, constitué d’idées puantes telles que haine profonde et rejet de l’autre, racisme, antisémitisme et intolérance. La vitrine du FN a changé, pas la boutique.
Pour illustration, qui a rédigé, à votre avis, le programme économique du FN lors de sa création? C’est Gérard Longuet en personne, énarque et devenu quelques temps ministre sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Sic.
Je vous invite à cliquer dés à présent sur le lien ci-après issu de l’hebdomadaire L’Express pour en savoir plus.
Vers qui se tourner alors à droite ?
Jean-François Copé est pour beaucoup une pâle copie de feu Nicolas Sarkozy tant dans "l'agressivité" larvée ou le dynamisme "hard" de son verbe que dans un culte singulièrement marqué de son égo. Exit donc.
François Fillon rassure et rassemble davantage mais il traîne de grosses casseroles en ayant été par trop le vassal direct en tant que chef du gouvernement exécutif de 2007 à 2012. 
Mais où est donc le noble Politis ?
De source sûre mais tabou, il est important de rappeler que 50% des élus politiques, tous types de mandats et tous partis confondus, s'engagent dans cette voie par envie de gloire personnelle, de pouvoir, d'argent ou de femmes. 50% des autres élus politiques le font par véritable foi, dans l'intérêt de tous leurs concitoyens, portés par leurs convictions.
C'est dans cette moitié là que réside le noble Politis. Et peut-être, que d'autres élu(e)s, plus ou moins (mé)connues de l'opinion publique, sauront se démarquer, ou seront hissées au-dessus de la pile par la base ou par le haut de la pyramide des partis dits modérés.

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