La photographie humaniste a marqué son époque. Cliquez ici pour mieux la découvrir et la comprendre. Mais aujourd'hui, existe-t-elle encore?



Courez lire ce magnifique tableau illustré de nombreuses images clés et d'éclairages instructifs sur la photographie humaniste qui de 1945 vers 1960 a contribué à accompagner la reconstruction après guerre de la France, et notamment de Paris, et surtout aussi à nourrir une vision optimiste de l'Homme : l'empathie est le maître mot qui revient sans cesse dans ce qui anime et est retranscrit dans tous ces clichés.

Alors, une question se pose. Là. 

Est-il bel et bien mort ce courant photographique aujourd'hui? Déjà, il semblait qu'à l'époque, battait en sourdine chez tous ces photographes humanistes la volonté de ne pas céder devant le modernisme galopant, tuant à petit feu le collectif et faisant déjà la part belle au culte de la performance. Alors de nos jours...no comment.

Je vis pourtant vraiment bien campée et plantée sur mes deux jambes ici et maintenant au 21ème siècle, salariée, femme moderne, faisant shopping parfois effréné, surfant sur internet à gogo, etc... 

Mon époque n'a rien de comparable avec les années 1945/68, et je me sens, oui, affiliée à ce courant, à ses valeurs fondations, assez puissamment. 

Et je ne suis pas la seule. Tout le monde ou presque s'y retrouve et je dirais même "aime à s'y retrouver", peut-être plus encore aujourd'hui où l'individualisme_égo et non _alter, où la crise économique et la solitude même quand il y a couple ou famille parfois par trop bancals font que nous voulons retrouver de l'authenticité, du rêve, du quotidien qui soit plus harmonieux, de la solidarité. 

Alors, place aux artistes, aux passeurs de toutes sortes, de métier ou de conviction, et nous sommes légion. 

Vous le savez, vous le sentez bien, vous aussi. 

Télérama avait fort justement titré sa couverture il y a peu "Madame Michu n'existe pas". 

La photographie humaniste n'est pas morte car l'Humain est et sera toujours là, et ce depuis à minima le siècle des lumières. 

Donc aujourd'hui, des passeurs toujours. 

Des passants aussi. 

Et j'espère, un jour, une majorité consciente de passants_passeurs comme moi.

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