Le film "Paris Texas" de Wim Wenders, une clé

Ce film m'avait si profondément marquée à sa sortie en 1984, j'avais alors 14 ans que j'y faisais régulièrement référence pour parler de mes films cultes. Notamment sans doute et quasi inconsciemment pour sa photographie magnifique des perspectives à perte de vue, des espaces et des immensités du désert inaccessible et d'autant plus attirant du Texas et de tous les lieux perdus qu'il traverse.

Photographie qui m'avait inspirée et m'inspire toujours lorsque j'ai dans mon viseur un espace quel qu'il soit, naturel ou urbain, avec des gens ou sans. Je croyais que c'était Henri Cartier Bresson, maître hors pair des lignes d'horizons que je tentais modestement de suivre. En fait, sans doute, peut-être est-ce les deux? Un Cart Wenders. Mais tout ça, c'était inconscient.

Ce soir, j'ai revu le film. Et bien. Je l'ai vu vraiment. J'ai été éperdue d'admiration en mirant ces nuages dans ces ciels épurés tranchant avec la roche jaune, devant tous ces plans où la civilisation semble si rassurante et si hors jeu, devant ces couleurs si vert bouteille, rouge vif où cuir, carrosserie et bois fondent un univers qui m'est cher, devant toutes ces lignes qui fuient vers ce que j'ai compris être mon désir d'absolue liberté totale.

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